11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 00:35
Pacte caché. Olivier Dartigolles « Un nouveau chapitre de la guerre sociale »
Ce texte marque une nouvelle étape dans la détermination des dirigeants européens – appuyés par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel – d’abattre définitivement tout ce qui relève du modèle social européen. Il ne s’agit pas uniquement du renforcement des politiques régressives à l’échelle européenne via le pacte de stabilité ou le traité de Lisbonne. Ce texte prétend apporter une réponse globale à la crise mais servira en réalité à mener une offensive inédite, une guerre sociale en imposant les lois de l’UE, du FMI et des marchés financiers. L’alternative posée par ce texte est simple : il s’agit soit de renoncer aux politiques sociales, à l’indexation des salaires sur l’inflation ou aux systèmes de retraite, soit de se voir réserver le même sort que la Grèce et l’Irlande. À chaque fois que s’ouvre un nouveau chapitre de la guerre sociale, ces politiques sont doublées d’une régression démocratique. Il faut alerter sur la gravité de ce qui se met en place, porter l’ambition de faire dérailler ces projets et apporter une alternative. C’est ce que nous ferons, dès ce week-end, à Athènes avec le Parti de la gauche européenne, où nous débattrons de l’idée d’un fonds de développement social qui vise à financer les investissements publics pour l’emploi, la formation, la recherche, les infrastructures et la protection de l’environnement. C’est d’autant plus important de porter des alternatives que les citoyens sont tenus à l’écart des enjeux du pacte de compétitivité. Comme en 2005, un arc des forces progressistes doit se constituer.
Comme elle l'a fait en 2004, révélant le contenu du projet de traité constitutionnel européen, l'HUMANITE publie le texte intégral du pacte de compétitivité:
Pacte caché. Décryptage et analyse | Humanite
Et un certains nombres d'articles pour compléter ce dossier:
La gauche face au pacte Sarkozy | Humanite
Les syndicats européens outrés
La grande sagesse du gouverneur de la banque centrale d’Angleterre
Compétitivité : à mauvais diagnostic, mauvais remède