La stratégie du choc: " une doctrine capitaliste pour opprimer les peuples, remettre en cause leurs acquis sociaux!
3 interviews de Naomi Klein auteur de " La stratégie du choc" par John Paul Lepers pour le compte de "La TéléLibre.fr" et le film (1h18mn) tiré de son livre.
A NE PAS RATER! PRENEZ LE TEMPS DE L'ECOUTE!
PARTIE 1: "La stratégie du choc" à l'œuvre pendant la crise financière
Nous avons pu rencontrer Naomi Klein, cette journaliste et écrivaine canadienne, auteure du livre "No Logo", et plus récemment de "la stratégie du choc" (2007, Actes Sud). Alors que la crise financière s'installe dans le monde entier, il nous a semblé utile d'entendre cette spécialiste du "capitalisme du désastre".
Lors de cette deuxième partie de l'interview, la journaliste nous met en garde contre l'impression donnée par les dirigeants libéraux. Que ce soit Bush ou Sarkozy, tous s'efforcent de nous convaincre qu'ils veulent s'attaquer à la crise. Selon la journaliste, ils n'ont en fait qu'une idée en tête, continuer le travail entrepris depuis des années: briser les acquis sociaux obtenus par les travailleurs au siècle dernier.
"L’une des choses qui empêche les gens d’agir c’est l’idée que nous sommes impuissants. Nous l’entendons tout le temps. Tous ceux qui ont moins de 40 ans ont grandi avec l’idée que le gouvernement est le problème, pas la solution" Pour terminer cette rencontre, je demande à Naomi Klein comment, selon elle, le peuple peut agir contre ceux qui veulent profiter de la crise pour faire passer en douce leur idéologie noé-libérale (voir les épisodes précédents).
Le film « La stratégie du choc », d'après le livre de Naomi Klein
En 2007, Naomi Klein publiait « La stratégie du Choc ». Coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, effondrement du bloc soviétique, attentats du 11 septembre, tsunami de 2004, cyclone Katrina... Autant de crises, désastres, attentats et traumatismes collectifs que, selon Naomi Klein, les « ultralibéraux » ont systématiquement utilisés afin d'imposer la loi du marché.
Le premier à s'être rendu compte que « nous », dans un état de choc, étions plus enclins à suivre les leaders, fut Milton Friedmann, dans les années 50.
Initiateur de la pensée ultralibérale et théoricien du courant monétariste (notamment suivi par Reagan et Thatcher), il conseillait aux hommes politiques d'imposer immédiatement après une « crise » les réformes économiques avant que les gens n'aient eu le temps de se ressaisir.
Il qualifiait cette méthode de « traitement de choc ». Naomi Klein parle elle dans son livre de « stratégie du choc ».