24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 20:22

Nous devrions donc avoir une foule semblable à 2002 lorsque Le Pen était au second tour des Présidentielles et que les démocrates s'étaient manifestés ce jour-là pour signifier leur attachement à la liberté et aux institutions républicaines.
Ce 1er mai vient après de grandes journées de mobilisation (29 janvier et 19 mars) et sera l'occasion d'exprimer notre colère face aux ravages de la crise et la morgue du patronat. Réjouissons-nous de cette unité syndicale historique qui rend le mouvement plus fort.
Oui mais après ?
Certains en appellent à une hypothétique grève générale reconductible. Pourquoi pas mais encore faut-il que les masses suivent.
Hormis cet improbable scénario, il n'y aurait aucune autre perspective ?
On comprend alors que devant une telle impasse les salariés en colère séquestrent leur patron ou dégradent leur outil de travail ou les symboles de la République... Mais les dégâts occasionnés, une fois passé le défoulement se payent chers. Sanctions contre les salariés et impopularité des mouvements sociaux. Rappelons-nous qu'en 1968 chaque voiture qui brûlait renforçait un peu plus le pouvoir gaulliste.
Qui croyait sérieusement que le G 20 allait moraliser le capitalisme ?
Alors après le 1er mai on attend l'été et on encaisse les mauvais coups ?
Cette unité syndicale (au-delà des divergences des différentes centrales) doit être un modèle à suivre politiquement.
D'ailleurs certains n'ont pas attendu l'unité syndicale pour s'unir. Le PCF dès le 24 octobre 2008 a proposé la création d'un Front Progressite. Aujourd'hui il existe autour donc du PCF, du PG de Jean-Luc Mélenchon, de la gauche unitaire (minorité, pardon scission du NPA), du M'PEP et de nombreux groupes et individus dont des militants syndicaux qui comprennent bien que la lutte dans l'entreprise ne suffit pas à faire changer les choses.
Le 07 juin, il va y avoir les élections européennes. En votant Front de Gauche vous montrerez votre désir d'union et pas une union pour une union, une union avec des contenus clairement à gauche, alternatifs pour construire une Europe sociale.
Si nous nous battons comme des lions dans la rue ou dans l'entreprise ne votons pas comme des moutons.
Mettons notre colère dans l'urne et donc votons pour le Front de Gauche.
Robespierre 25/04/2009 01:25