Le Président du groupe de la Gauche Unie écrit
au chef de la diplomatie française à propos du
"réhaussement" du lien UE-Israël.
Extraits.
Monsieur le ministre
« Vous avez pris cette lourde responsabilité malgré les cris d'alarme des dirigeants palestiniens vous adjurant de surseoir à pareille décision dans les circonstances présentes.
Vous l'avez prise en passant outre le refus du Parlement européen d'émettre l'« avis conforme », auquel la décision du Conseil est soumise en la matière, tant qu'Israël n'aura pas donné des signes tangibles de sa volonté de relancer le processus de paix.
Vous avez délibérément voulu ignorer les violations de plus en plus graves du droit international par les dirigeants israéliens, particulièrement vis-à-vis de la population de Gaza, à laquelle ils infligent un blocus total que le rapporteur spécial pour l'ONU des droits de l'homme dans les territoires occupés, Richard Falk, a assimilé avec raison à « une punition collective équivalant à un crime contre l'humanité ».
Si vous avez agi ainsi, c'est que la présidence française de l'Union européenne, au plus haut niveau, avait fait ce choix. Il lui incombe d'autant plus aujourd'hui, où ce crime se double d'une offensive militaire d'une violence sans précédent depuis la guerre de 1967, de prendre une initiative politique significative, rompant clairement avec cette intolérable propension à garantir aux dirigeants israéliens l'impunité et la bienveillance quoi qu'ils fassent.
Laisser se développer pareil engrenage sans que le chef de l'État n'en tire les conséquences constituerait une fin déshonorante de la présidence française de l'Union européenne. Nombreux sont les regards aujourd'hui tournés vers Paris, dans l'attente d'une décision à la hauteur du crime perpétré sous nos yeux. »
Francis WURTZ,
Président Gauche unitaire européenne - gauche verte nordique
au Parlement Européen.
le 28 décembre 2008,
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